Le suspect du meurtre à Bruxelles de deux supporters de football suédois a été mortellement blessé par balle par la police lors de son arrestation mardi, ont indiqué des responsables.
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Mis à jour à 10h40 heure de Paris
“L’auteur de l’attentat terroriste de Bruxelles a été identifié et est décédé”, a écrit la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden sur les réseaux sociaux.
Mardi, la police belge avait arrêté un homme soupçonné d’avoir abattu deux supporters de football suédois lors d’une attaque à Bruxelles, après une chasse à l’homme menée pendant la nuit.
Le porte-parole du parquet, Eric Van Duyse, a déclaré à l’AFP que les policiers avaient “ouvert le feu” alors qu’ils appréhendaient l’homme dans le quartier de Schaerbeek.
Le centre antiterroriste a relevé son niveau d’alerte à 4, ce qui signifie que “la menace est extrêmement grave”. Auparavant, il était de 2, ce qui signifie que la menace était moyenne. Le niveau d’alerte pour le reste du pays a été relevé à 2.
La fusillade a eu lieu lundi soir juste avant le match de qualification du groupe F de l’Euro 2024 entre la Belgique et la Suède.
Plusieurs médias belges ont affirmé que les deux individus tués portaient des maillots de football appartenant à l’équipe nationale suédoise.
Dans une vidéo partagée en ligne par le journal flamand Les dernières nouvelles, le tireur est vu avec une arme automatique sur l’épaule, fuyant à bord d’un scooter. Quatre coups de feu peuvent être entendus dans la vidéo.
Une troisième personne a été blessée lors de l’attaque, mais les autorités ont déclaré qu’elle n’était pas dans un état critique.
35 000 supporters bloqués au stade
Le site Internet de l’UEFA a indiqué que le match avait été suspendu à la mi-temps avec un but chacun.
Environ 35 000 supporters ont assisté au match et ont dû attendre deux heures et demie avant que la police ne commence à évacuer le stade vers minuit.
Les agents ont fourni une protection supplémentaire aux ressortissants suédois lors du match, en escortant les joueurs nationaux suédois directement à l’aéroport pour qu’ils repartent en toute sécurité, a déclaré le PDG de la fédération belge de football à la chaîne nationale RTBF.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, un homme se présentant comme l’agresseur a déclaré “qu’il s’était inspiré du groupe extrémiste État islamique”, a déclaré Van Duyse sur la chaîne d’information LN24.
L’individu qui a revendiqué l’attaque a déclaré que la nationalité suédoise de ses victimes était une motivation, a déclaré Van Duyse, mais a ajouté qu’il ne semblait y avoir aucun lien avec le conflit entre Israël et le Hamas au Moyen-Orient.
Le procureur fédéral chargé des dossiers de terrorisme a ouvert une enquête.
La Suède a été au centre d’une âpre dispute cette année avec les pays musulmans après de multiples incendies du Coran, le livre sacré de l’Islam.
Condoléances
Pendant ce temps, les dirigeants européens n’ont pas tardé à réagir à l’attaque.
Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a présenté “mes sincères condoléances” au Premier ministre suédois dans une publication sur les réseaux sociaux.
“Nos pensées vont aux familles et aux amis qui ont perdu leurs proches. En tant que partenaires proches, la lutte contre le terrorisme est une lutte commune”, a-t-il écrit.
“Dévasté par l’annonce de l’assassinat de deux supporters de football suédois ce soir à Bruxelles et de la troisième personne grièvement blessée. Toutes mes pensées vont à leurs familles et à leurs proches”, a déclaré le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström.
Le palais royal belge s’est dit “choqué” par la fusillade.
“Ce soir, mes pensées vont aux familles des deux victimes de l’attentat ignoble de Bruxelles”, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur les réseaux sociaux.
“J’apporte mon soutien sincère à la police belge, afin qu’elle appréhende rapidement le suspect. Ensemble, nous sommes unis contre le terrorisme.”
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’Europe était “ébranlée” par un attentat “islamiste” à Bruxelles, tandis que le ministre français de l’Intérieur avait donné auparavant des instructions pour renforcer les contrôles aux frontières avec la Belgique.
La Belgique avait déjà été la cible d’un attentat revendiqué par les extrémistes de l’EI en mars 2016, au principal aéroport de Bruxelles et dans le métro, qui avait fait 32 morts.
(avec AFP)
