Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est rendu dimanche au Nigeria et au Ghana, tandis que le président de la République fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier se rendra à partir de lundi en Tanzanie et en Zambie.
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Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré dimanche que son pays était prêt à investir dans le gaz et les minéraux essentiels au Nigeria, le plus grand producteur de pétrole d’Afrique, alors qu’il entamait sa visite dans deux pays d’Afrique subsaharienne.
“Il existe une volonté d’investir, en particulier dans les minéraux essentiels”, a déclaré Scholz aux journalistes lors d’un point de presse conjoint avec le président nigérian Bola Tinubu à Abuja, la capitale.
Stimuler la coopération énergétique
Concernant le gaz, Scholz a salué les efforts du Nigeria pour accroître sa capacité de GNL.
“Si nous réussissons, s’il y a de meilleures chances d’exporter le gaz produit… il s’agira alors pour les entreprises allemandes de mener leurs affaires privées”, a déclaré Scholz.
Tinubu a déclaré avoir eu “une discussion très approfondie” sur la question du gaz et a encouragé les entreprises allemandes à investir dans des gazoducs au Nigeria.
Aujourd’hui a marqué une avancée significative dans les relations entre le Nigeria et l’Allemagne avec la visite du chancelier allemand Olaf Scholz. @Bundeskanzler renforçant notre engagement commun en faveur d’une croissance et d’une prospérité mutuelles.
Au cours de nos discussions bilatérales, nous avons échangé des points de vue sur les enjeux mondiaux urgents… pic.twitter.com/HEAScYEyAw
– Bola Ahmed Tinubu (@officialABAT) 29 octobre 2023
Le Nigeria cherche également à attirer les investisseurs vers son secteur minier, qui a longtemps été sous-développé et qui contribue pour moins d’un pour cent au produit intérieur brut du pays.
Scholz a ajouté que les entreprises allemandes étaient également disposées à construire des chemins de fer au Nigeria, sans donner de détails.
Ce secteur est actuellement dominé par des entreprises chinoises, qui ont remporté des contrats pour étendre les lignes ferroviaires de la plus grande économie d’Afrique.
Problèmes de migration et visas potentiels
Olaf Scholz a également visité un centre de migration germano-nigérian.
Il a évoqué la difficile question du rapatriement des demandeurs d’asile déboutés vers l’Afrique.
Il a poursuivi son voyage en se rendant au Ghana, considéré comme la démocratie la plus stable d’Afrique de l’Ouest et un lieu d’affaires sûr selon Burkhardt Hellemann, président de la Chambre allemande de commerce et d’industrie au Ghana.
Il s’y est dit prêt à ouvrir les possibilités d’accueil de la main d’œuvre qualifiée dont l’Allemagne a besoin, par exemple dans le secteur informatique, alors que le Ghana dispose de bons professionnels.
De nouveaux liens pour des temps nouveaux
Berlin est traditionnellement peu impliqué dans cette région riche en énergie, mais il s’agit de la troisième visite de Scholz dans le pays en deux ans et intervient alors que de multiples conflits dans le monde mettent en évidence l’importance croissante de l’énergie.
Scholz prévoyait également de discuter de la sécurité régionale et des problèmes mondiaux.
Lors de son séjour au Nigeria, la chancelière a rencontré le président de la commission du groupe régional ouest-africain de la CEDEAO et a déclaré qu’il était nécessaire de travailler avec le bloc “pour éviter que les putschs ne deviennent une tendance” à la suite des récents coups d’État militaires au Niger et au Gabon.
Pendant que Scholz se trouve en Afrique de l’Ouest, le président allemand Frank-Walter Steinmeier se dirige vers l’Afrique de l’Est, avec une première escale en Tanzanie, qui faisait partie de l’Afrique orientale allemande de 1885 à 1918.
Il doit rencontrer Présidente Samia Suluhu Hassanqui a exprimé son intérêt pour des relations pragmatiques et plus favorables aux affaires.
(avec les agences de presse)