Home France Les écoles françaises rendront hommage à un enseignant tué dans une attaque au couteau

Les écoles françaises rendront hommage à un enseignant tué dans une attaque au couteau

by News Team
0 comment


En France, les écoles commenceront tard et observeront une minute de silence lundi à la suite d’une attaque terroriste présumée contre un lycée au cours de laquelle un enseignant a été tué et deux autres membres du personnel ont été blessés. Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche dans le nord de la France pour rendre hommage à la victime, le professeur de littérature française Dominique Bernard.

Publié le:

3 minutes

Bernard a été poignardé à mort vendredi au lycée Gambetta d’Arras, ville du nord-est de la France.

La police a arrêté un suspect, un ancien étudiant d’origine tchétchène qui figurait sur la liste française de surveillance terroriste, et une alerte de sécurité maximale est en place dans tout le pays.

Les collèges et lycées de tout le pays ouvriront leurs portes lundi à 10 heures, soit deux heures plus tard que d’habitude, pour donner aux enseignants le temps de se rencontrer avant les cours, a annoncé le ministère de l’Éducation ce week-end.

Une minute de silence aura lieu à 14 heures cet après-midi.

Dimanche, quelque 5 000 personnes se sont rassemblées dans le centre d’Arras pour une commémoration en mémoire de Bernard et des autres victimes.

“Il n’y a pas de mots pour décrire cet acte barbare, il n’y a pas de mots pour soulager la douleur”, a déclaré le maire de la localité, Frédéric Leturque.

Des gens se rassemblent pour rendre hommage sur la place des Héros à Arras, dans le nord-est de la France, le 15 octobre 2023, deux jours après qu’un enseignant a été tué et que deux autres personnes ont été grièvement blessées lors d’une attaque au couteau au lycée Gambetta. © AFP / DENIS CHARLET

Les élèves ont rendu hommage à Bernard, 57 ans, père de trois enfants qui enseignait à l’école depuis les années 1980.

“Il a toujours été là pour nous, c’était vraiment quelqu’un d’extraordinaire”, a déclaré Victoire, 17 ans, étudiante en terminale.

Problèmes de sécurité

Les syndicats d’enseignants ont appelé les autorités à renforcer la protection du personnel et des élèves après cette attaque, survenue trois ans jour pour jour après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty près de son école en banlieue parisienne.

“Je veux dire à tous les enseignants : nous serons là pour garantir votre sécurité”, a déclaré samedi la Première ministre Elisabeth Borne, lors de la cérémonie de remise d’un prix aux lycéens en l’honneur de Paty.

“Quand un enseignant est attaqué, ce n’est pas seulement la République française qui est visée : c’est une menace pour tout son avenir”, a déclaré Borne.

“Nous ne céderons pas d’un pouce à la violence. Nous y ferons face et nous la combattrons.”

Le système de surveillance remis en question

Jusqu’à présent, onze personnes ont été arrêtées en relation avec cette attaque, dont le principal suspect Mohammed Moguchkov et plusieurs membres de sa famille. Neuf étaient toujours en garde à vue dimanche soir, a indiqué une source policière à France Télévisions.

Le gouvernement français a nié les échecs de ses services de surveillance, qui surveillaient Mogoutchkov soupçonné d’être impliqué dans l’extrémisme islamiste.

Mogoutchkov, né dans la région russe majoritairement musulmane de Tchétchénie, figurait déjà sur un registre national français connu sous le nom de “Fichier S” comme menace potentielle pour la sécurité et sous la surveillance active des services de renseignement intérieurs français.

“Nous ne pouvons pas suivre tous ceux qui sont soupçonnés”, a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.

“Le Fichier S est un outil de travail pour les services de renseignement. Les personnes qui s’y trouvent n’ont pas été condamnées”, a-t-il déclaré dimanche à la radio française.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darminin, a néanmoins annoncé “l’expulsion systématique” de tous les étrangers placés sur la liste de surveillance et considérés comme représentant une menace pour la sécurité.

Alors que la majorité des quelque 5 100 personnes inscrites sur le registre sont des citoyens français, Darminin a déclaré qu’il avait demandé que ceux qui ont immigré en France soient privés de leur titre de séjour s’ils en possèdent, une procédure qui devra passer par les tribunaux.

Mogoutchkov est arrivé en France alors qu’il était enfant en 2008. Il était sur le radar des autorités à cause de son père, qui figurait également sur la liste et a été expulsé en 2018.

You may also like

Leave a Comment

Our Company

Rivedin Provides news from the source.

Newsletter

Subscribe my Newsletter for new blog posts, tips & new photos. Let's stay updated!

Laest News

@2021 – All Right Reserved. Designed and Developed by RIVEDIN

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00