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Les médecins déplorent le manque de soutien de l'État pour le « janvier sec » en France

by News Team
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L'initiative « Dry January » encourage les gens à s'abstenir de boire de l'alcool pendant un mois pour sensibiliser à son impact sur la santé. Bien que soutenus par une soixantaine d'organisations, les spécialistes reprochent au gouvernement de ne pas soutenir ouvertement la campagne.

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Lancé en France il y a cinq ans, sur le modèle d'opérations similaires en Grande-Bretagne et en Scandinavie, le « Dry January » consiste à ne pas boire d'alcool pendant les 31 jours du mois.

Les promoteurs de l'initiative affirment que c'est un bon moment pour faire une pause après les fêtes de fin d'année – qui sont souvent marquées par une forte consommation d'alcool – mais l'objectif n'est pas seulement de reposer le corps, mais aussi de vivre une vie sans alcool.

La campagne fait de plus en plus ses preuves en termes de santé publique et a attiré 16 000 participants lors de l’édition 2023.

Au lieu de se concentrer sur les risques posés par une substance particulière – en l’occurrence l’alcool – l’accent est mis sur les avantages du ralentissement.

Les participants sont également stimulés par un défi qui rassemble plusieurs personnes en même temps.

Lobby de l'alcool

Un mois de janvier sans alcool repose sur le même principe que le Mois sans fumée, organisé en novembre.

Mais contrairement à l'arrêt de la cigarette pendant 30 jours, le « Janvier sec » n'est pas officiellement soutenu par l'État, une situation déplorée chaque année par les spécialistes de la santé.

Parmi les organisateurs figurent des associations telles que Ligue contre le cancerles autorités locales de Paris et de Lyon, les organisations de médecins et les compagnies d'assurance – mais pas l'Agence française de santé publique.

Santé Publique France avait envisagé d’y adhérer en 2020 mais s’y est opposé, une décision perçue par de nombreux experts comme un renoncement face au lobby de l’alcool, d’autant que le président Emmanuel Macron est régulièrement accusé de complaisance à l’égard de l’industrie vitivinicole.

Deux campagnes publicitaires destinées à être diffusées dans les médias lors de la Coupe du monde de rugby en septembre ont été annulées par le ministère de la Santé en raison des pressions du secteur vitivinicole, selon une enquête menée par Radio France.

Lettre ouverte

En décembre, quelque 48 addictologues ont écrit une lettre ouverte au ministre de la Santé de l'époque, Aurélien Rousseau, publiée par Le Parisien Daily, déclarant : “La confiance dans le gouvernement dans la poursuite d'une politique cohérente et résolue a été sérieusement ébranlée”.

Rousseau, qui a depuis démissionné en raison d'un désaccord avec la nouvelle loi sur l'immigration de Macron, a ensuite assuré qu'il participerait personnellement au “Janvier sec”, mais a exprimé son scepticisme quant au fait que l'État dise aux gens “comment vivre pendant un mois”.

Le professeur Nicolas Franchitto, chef du service d'addictologie au CHU de Toulouse, était l'un des signataires de la lettre. Il a dit au France 3 Selon un média, les médecins demandent aux autorités des preuves de leur engagement.

« Les addictologues aiment promouvoir le Dry January, pour que les Français – qui prennent généralement de bonnes résolutions après les fêtes de fin d'année – puissent bien se regarder et prendre soin d'eux, en se disant : 'Hé, et si j'évaluais ma consommation d'alcool sur le mois de janvier ? Et est-ce que je pourrai réduire ma consommation d'alcool ?

” Ce n'est pas pour les malades de l'alcool, c'est pour les Français comme vous et moi. Est-ce que ces habitudes gênent votre quotidien ? Avez-vous l'impression de consommer beaucoup d'alcool ? Et si on vous lançait ce défi “Est-ce qu'il vous sera facile de vous passer de ces habitudes, de ce rituel, de cette façon de boire ? Jusqu'à présent, et à ma connaissance, nous n'avons eu aucune réponse du gouvernement”, déclare Franchitto.

La consommation d’alcool est directement ou indirectement responsable de plus d’une soixantaine de maladies – cancers, maladies cardiovasculaires, digestives et mentales.

C'est aussi la première cause d'hospitalisation et la deuxième cause de décès évitable en France – après le tabac – avec environ 45 000 décès par an.

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