Le président français Emmanuel Macron a condamné mardi le Hamas pour avoir diffusé une vidéo de la Franco-israélienne Mia Shem, prise en otage par le groupe militant islamiste au début du mois. Il a demandé sa libération inconditionnelle et affirmé que des pourparlers étaient en cours pour libérer d’autres otages.
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“C’est une ignominie de prendre en otage des innocents et de les exposer de cette manière odieuse”, a déclaré Macron, cité par l’Elysée.
La France “travaille avec ses partenaires pour libérer les otages français détenus par le Hamas”, ajoute le communiqué.
“Je veux être très prudent ici (…) afin de ne pas mettre en danger les négociations intenses que nous menons actuellement”, a déclaré Macron aux journalistes à Tirana, la capitale albanaise. “Mais ils progressent et nous suivons ces négociations heure par heure”.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s’est entretenue dimanche avec les familles des personnes tuées ou enlevées, dont celle de Shem.
Lundi soir, le Hamas a diffusé sur sa chaîne officielle Telegram une vidéo de “l’un des prisonniers de Gaza”, montrant une jeune femme, identifiée comme Mia Shem, parlant hébreu.
199 otages
Dans la vidéo, Shem dit qu’elle est détenue à Gaza, qu’elle est bien traitée et appelle à sa libération.
La vidéo la montre soignée pour une blessure au bras.
La légende de la vidéo indiquait qu’elle avait été enlevée le 7 octobre, lorsque des militants du Hamas ont attaqué le sud d’Israël, déclenchant une guerre qui a tué des milliers de personnes en Israël et dans la bande de Gaza sous blocus, qu’Israël bombarde en représailles.
L’armée israélienne a confirmé qu’au moins 199 otages avaient été emmenés à Gaza. Le Hamas a affirmé qu’environ 250 prisonniers étaient détenus.
Pendant ce temps, la mère de Mia, Keren Schem, a appelé mardi les dirigeants du monde à libérer sa fille.
“Je demande aux dirigeants du monde que ma fille nous soit restituée dans l’état où elle se trouve aujourd’hui, ainsi qu’aux autres otages”, a déclaré Shem lors d’une conférence de presse à Tel Aviv.
Shem a déclaré que sa fille participait à une rave party dans le désert près de la frontière lorsqu’elle a été enlevée.
“Maintenant, elle est à Gaza. Elle n’est pas la seule. Il y a beaucoup d’adultes, d’enfants, de bébés et de survivants de l’Holocauste. C’est un crime contre l’humanité. Tous ensemble, nous devons mettre fin à cette terreur”.
“Je supplie le monde de me rendre mon bébé”.
Les frappes aériennes israéliennes se poursuivent
Les frappes aériennes israéliennes se poursuivent
Parallèlement, les forces israéliennes ont mené des raids localisés à travers la frontière au cours desquels elles ont localisé les corps de certaines des personnes enlevées, la dernière opération de ce type ayant eu lieu mardi, a déclaré un porte-parole de l’armée.
Israël a également commencé à évacuer des milliers d’habitants de 28 localités du nord, le long de la frontière entre le Liban et Israël.
La communauté internationale craint l’ouverture d’un deuxième front dans le conflit, avec le Hezbollah libanais soutenu par l’Iran rejoignant son allié le Hamas dans la lutte contre Israël.
Ailleurs, au moins 49 Palestiniens ont été tués dans une frappe israélienne nocturne qui a touché des maisons à Khan Younis et Rafah, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur de Gaza.
Des milliers de personnes tentant de fuir Gaza sont rassemblées à Rafah, qui contient le seul poste frontière du territoire avec l’Égypte, alors que les médiateurs internationaux font pression pour qu’un accord autorise l’entrée de l’aide et la sortie des réfugiés munis de passeports étrangers.
(avec l’AFP)
