Des représentants de plus de 170 pays se réunissent lundi à Nairobi, au Kenya, pour négocier les mesures concrètes qui devraient être incluses dans un traité mondial contraignant pour mettre fin à la pollution plastique.
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Les nations ont convenu l’année dernière de finaliser d’ici 2024 un premier traité mondial des Nations Unies pour lutter contre le fléau des plastiques présents partout, des sommets des montagnes aux profondeurs des océans, en passant par le sang humain et le lait maternel.
Les négociateurs se sont déjà réunis à deux reprises, mais Nairobi est la première occasion de débattre d’un projet de traité publié en septembre qui décrit les nombreuses voies permettant de résoudre le problème du plastique.
Au cours du week-end, des centaines de militants écologistes ont défilé à Nairobi, la capitale du Kenya, pour exiger des réductions drastiques de la production de plastique.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “Crise du plastique = crise climatique” et “Mettre fin à l’exposition toxique multigénérationnelle”.
Ils scandaient “Laissez les pollueurs payer le prix” alors qu’ils marchaient lentement derrière un orchestre de cérémonie depuis le centre de Nairobi jusqu’à un parc à l’ouest de la capitale.
Seulement neuf pour cent recyclés
La réunion du 13 au 19 novembre est la troisième des cinq sessions d’un processus accéléré visant à conclure les négociations l’année prochaine afin que le traité puisse être adopté d’ici la mi-2025.
Lors des dernières négociations à Paris, les militants ont accusé les grands pays producteurs de plastique de tergiverser délibérément après deux jours perdus à débattre de points de procédure.
Cette fois-ci, les sessions ont été prolongées de deux jours, mais des craintes subsistent quant à la possibilité d’un traité plus faible si le temps consacré aux discussions détaillées est englouti en rond.
La production mondiale de plastique a plus que doublé depuis le début du siècle pour atteindre 460 millions de tonnes, et elle pourrait tripler d’ici 2060 si rien n’est fait. Seuls neuf pour cent sont actuellement recyclés.
Des microplastiques ont été trouvés partout, des nuages jusqu’aux fosses marines les plus profondes, ainsi que dans tout le corps humain.
Les effets du plastique sur la santé humaine restent mal compris, mais les scientifiques s’inquiètent de plus en plus.
Le plastique contribue également au réchauffement climatique, représentant 3,4 % des émissions mondiales en 2019, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
(avec l’AFP)