Un cas de dengue indigène a été confirmé en région parisienne, ont rapporté les autorités sanitaires.
Le natif’ (autochtone en français) un cas a été confirmé en Ile-de-France, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), à environ 20 km au sud-est de Paris. L’Agence Régionale de Santé (ARS) a confirmé qu’il s’agit du « premier cas autochtone de dengue en Ile-de-France ».
C’est la première fois qu’un cas autochtone est enregistré dans une région aussi septentrionale de la France.
Un cas « natif » signifie que le patient a contracté la maladie sur le territoire français et n’a pas voyagé récemment dans une zone typiquement connue pour la dengue, comme l’Asie du Sud-Est ou les Caraïbes.
La dengue est transmise par le moustique tigre, dont le nombre a considérablement augmenté en France depuis sa première apparition dans le pays en 2004.
Lentement, en grande partie à cause de la hausse des températures et du changement climatique, l’insecte s’est propagé des régions du sud de la Méditerranée vers la plupart des autres départements de France.
Carte : Ministère de la Santé
En 2022, on compte 66 cas autochtones de dengue en France, principalement en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et en Occitanie. L’organisme de santé Santé publique France (SPF) a déclaré que ce chiffre était « exceptionnel », car il était supérieur au nombre total de cas observés de 2010 à 2021 réunis (48).
Lire la suite : L’augmentation du nombre de moustiques tigres en France entraîne une augmentation des cas de dengue
Depuis 2006, les médecins ont l’obligation de déclarer les cas de dengue, et chaque cas nécessite une enquête sanitaire.
En septembre de l’année dernière, les autorités sanitaires ont mis en garde contre la probabilité d’une augmentation des cas de maladie – ainsi que de Zika et de chikungunya, également transmis par les moustiques tigres – en raison de la propagation des moustiques.
Lire la suite : La France met en garde contre un risque accru de dengue dû aux moustiques tigres
La dengue provoque une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires et des problèmes digestifs. Cela peut également provoquer des éruptions cutanées et, dans de très rares cas graves, des hémorragies. Ce n’est généralement pas mortel ; seulement 0,01% des patients décèdent.
En dehors de la France métropolitaine, les territoires français d’outre-mer connaissent depuis la mi-août des niveaux variables d’épidémie de dengue.
Comment distinguer un moustique tigre d’un moustique « normal » ?
Malgré leur surnom de « gros félin », ils sont encore petits (moins de 0,5 cm de longueur). Pourtant, ils peuvent être identifiés par leurs marques « rayées » noires et blanches distinctives, qui leur donnent leur nom.
Contrairement aux moustiques « normaux », ils sont silencieux et n’émettent pas le même bourdonnement.
Cependant, le type de moustique et son nombre peuvent varier considérablement d’une région à l’autre, avec environ 70 espèces différentes présentes en France. Seuls certains d’entre eux piquent et la plupart ne sont pas porteurs de maladies affectant les humains.
Comment éviter d’être mordu
Autorité de santé Anses suggère les conseils suivants pour éviter l’insecte :
- Videz ou enlevez régulièrement toute eau stagnante, y compris les coupelles sous les pots de fleurs, vases, etc., ou remplissez-les de sable afin de maintenir l’humidité sans eau stagnante.
- Rangez les seaux, le matériel de jardinage, les jouets et autres contenants à l’abri de la pluie.
- Couvrir les récipients de collecte d’eau avec une moustiquaire ou du tissu
- Nettoyer les gouttières pour permettre un bon drainage
SPF indique que les gens doivent consulter leur médecin le plus tôt possible s’ils remarquent des symptômes après avoir reçu des piqûres de moustiques ou s’ils reviennent en France depuis un pays à risque.
Articles Liés
Alarme face à l’augmentation massive des maladies transmises par les moustiques détectées en France
Moustiques tigres : comment contribuer à stopper leur propagation en France