Plus de 20 personnes ont été tuées dimanche après que des obus ont frappé un marché dans une banlieue de la capitale soudanaise Khartoum, a déclaré un comité d’avocats pro-démocratie dans un communiqué.
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Des avocats pro-démocratie ont déclaré que les obus ont touché le marché d’Omdurman lors d’un échange de tirs intense entre les deux parties.
“Plus de 20 civils ont été tués et d’autres ont été blessés”, indique le communiqué.
Le comité suit les violations des droits pendant le conflit et ses victimes civiles.
Samedi, une source médicale a indiqué que les obus qui avaient touché des maisons à Khartoum avaient tué 15 civils.
Omdurman a été à plusieurs reprises le théâtre de violents combats depuis avril, lorsque des combats ont éclaté entre les forces du chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide (RSF).
Même si la plupart des combats se limitaient auparavant à la capitale et à la région occidentale du Darfour, ils se sont également étendus aux zones au sud de Khartoum, selon des témoins.
Jusqu’à présent, plus de 10 000 personnes ont été tuées dans le conflit soudanais, selon une estimation prudente du projet Armed Conflict Location & Event Data.
Mais les organisations humanitaires et les médecins ont averti à plusieurs reprises que le bilan réel dépassait les chiffres enregistrés, et qu’un grand nombre de blessés et de tués n’atteignaient jamais les hôpitaux ou les morgues.
La guerre a provoqué la fuite d’environ 5,5 millions de personnes, tant à l’intérieur du Soudan qu’au-delà des frontières, selon les Nations Unies.
Les gens doivent fuir encore et encore.
Des enfants déracinés. Des familles déchirées.
L’une des pires crises de protection au monde se déroule au Soudan.
Le HCR continue de fournir un soutien aux personnes partout où nous avons un accès sûr. pic.twitter.com/zbPQ1SphO1
— HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (@Refugees) 6 novembre 2023
Selon l’ONU, des femmes et des filles sont kidnappées chaque jour au Darfour pour être réduites en esclavage.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé la communauté internationale à financer les besoins humanitaires croissants.
“La réponse humanitaire du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Soudan n’est financée qu’à environ un tiers”, a déclaré Assadullah Nasrullah, porte-parole du HCR au Soudan, à Guilhem Fabry de RFI.
“Malgré l’urgence de la crise, le niveau de financement a vraiment baissé. C’est pourquoi nous continuons d’appeler les pays donateurs et la communauté internationale à prêter attention à la situation au Soudan.”
L’attention du monde s’est concentrée sur la guerre à Gaza, a-t-il ajouté, mais le Soudan ne doit pas être oublié, a-t-il ajouté.
“Le nombre de personnes fuyant leur foyer ne cesse d’augmenter, la situation continue de se détériorer, les besoins augmentent.”
(avec AFP)