Le président français Emmanuel Macron a salué la libération de trois mineurs franco-israéliens détenus par le groupe islamiste Hamas. Ils faisaient partie d’un groupe de 11 personnes libérées lundi soir en échange de 33 prisonniers palestiniens. Cela s’est produit après que les deux parties ont convenu d’une prolongation de deux jours de l’accord de trêve.
Publié le:
3 minutes
Israël a déclaré lundi soir que 11 autres otages libérés dans la bande de Gaza étaient arrivés sains et saufs, quelques heures seulement après l’annonce de la prolongation de deux jours de la trêve entre Israël et le Hamas à Gaza.
Peu de temps après, les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé que 33 détenus palestiniens avaient été libérés.
“Les parties palestinienne et israélienne sont parvenues à un accord pour prolonger la pause humanitaire à Gaza de deux jours supplémentaires dans les mêmes conditions”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Qatar dans un communiqué sur X, anciennement Twitter.
La prolongation de la trêve, qui devait prendre fin à 7h00 (05h00 GMT), a été saluée au niveau international.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’a décrit comme « un aperçu d’espoir et d’humanité au milieu des ténèbres de la guerre ».
Le président français Emmanuel Macron n’a pas tardé à exprimer son soulagement après la libération des otages.
“Trois de nos jeunes ressortissants font partie du groupe d’otages libérés aujourd’hui. Extrêmement heureux de cette annonce”, a-t-il écrit sur X, précisant que la France restait “pleinement mobilisée” pour obtenir la libération de tous les otages, dont 5 autres ressortissants français. .
Une joie immense
Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, ainsi qu’Eitan Yahalomi, 12 ans, sont arrivés en Israël dans le cadre de l’accord de trêve.
Ces libérations ont apporté « un soupir de soulagement à notre communauté, mais nous restons profondément préoccupés par le sort de nos proches qui sont toujours retenus en otages », a déclaré Osnat Peri, responsable du kibboutz Nir Oz.
Les avocats de la famille Kalderon ont indiqué à l’AFP que malgré cette “immense joie”, celle-ci était “incomplète” car le père d’Erez et Sahar reste aux mains du Hamas et parce qu’il y a toujours des otages.
Les autres Israéliens libérés du jour au lendemain comprennent des ressortissants allemands et argentins, selon le Qatar, qui a contribué à la médiation de l’accord.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s’est félicitée de la libération des otages, dont “deux adolescents allemands” après “52 jours de souffrance et de désespoir”.
Au total, 50 otages israéliens ont été libérés dans le cadre de l’accord de trêve, en échange de 150 prisonniers palestiniens, et 19 autres otages ont été libérés dans le cadre d’accords séparés, dont des travailleurs thaïlandais et un double citoyen russo-israélien.
Le Hamas a déclaré qu’il était en train d’établir des listes d’otages supplémentaires à libérer, même si le processus serait compliqué par le fait que certains sont détenus par d’autres groupes militants.
Plus d’aide nécessaire
La guerre à Gaza a été déclenchée lorsque les militants du Hamas ont lancé une attaque sans précédent contre le sud d’Israël le 7 octobre, qui a également tué 1 200 Israéliens et étrangers, selon les responsables du pays.
Les opérations terrestres et aériennes de représailles d’Israël à Gaza ont tué près de 15 000 personnes, pour la plupart des civils, selon le gouvernement Hamas du territoire.
Israël a clairement indiqué que la pause visait à permettre au Hamas de libérer davantage des quelque 240 otages qu’il détient.
Mais de nombreux appels ont été lancés pour profiter de la pause dans les hostilités pour permettre à davantage d’aide humanitaire d’atteindre les civils de Gaza.
La plupart des habitants de Gaza ont été déplacés et l’ensemble du territoire manque de produits essentiels tels que de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales.
Catastrophe sanitaire
À Gaza, le ministère de la Santé dirigé par le Hamas a déclaré que malgré la pause de quatre jours, aucun carburant n’avait été acheminé vers les générateurs des hôpitaux du nord de la bande de Gaza.
Le maire de la ville de Gaza, Yahya al-Siraj, a déclaré que sans carburant, le territoire ne pourrait pas pomper de l’eau potable ni éliminer les déchets qui s’accumulent dans les rues, mettant en garde contre une potentielle « catastrophe » de santé publique.
À l’hôpital Al-Shifa, qui a été un point central de la guerre, de jeunes Gazaouis travaillaient au nettoyage de l’établissement, et « nous espérons qu’il pourra bientôt reprendre ses activités », a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Mahmud Hammad.
Par ailleurs, un navire de guerre français est arrivé dans la ville égyptienne d’El-Arish, près de la frontière avec Gaza, pour servir d’hôpital aux civils blessés, a indiqué une source portuaire.
