Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darminin, a annoncé la dissolution du groupe d'extrême droite Division Martel suite à son implication dans des violences et une incitation à la haine raciale dans le département de la Drôme le mois dernier.
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Fondée il y a un an par d'anciens membres d'un groupe d'extrême droite précédemment dissous, la Division Martel a été officiellement fermée ce mercredi.
Cette décision a été annoncée lors du Conseil des ministres du gouvernement français, à la suite des violents affrontements entre le groupe et la police qui ont eu lieu fin novembre dans le sud de la France.
Le 28 novembre, le ministre de l'Intérieur a proposé la dissolution de la Division Martel, au lendemain d'incidents qui s'apparentaient à “une expédition punitive” suite à la mort d'un adolescent dans le village de Crépol.
Plus tôt mercredi, Gérald Darmanin confirmait sur X : “Ce minuscule groupe incite à la violence et à la haine raciale. Il n'a pas sa place dans notre République”.
Le groupement de fait « Division Martel » a été dissous ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Comme le détaille le décret que j'ai présenté, ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n'a pas sa place… pic.twitter.com/Y7ItFDcqgp
-Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 6 décembre 2023
Davantage de groupes extrémistes ciblés
Lors de son annonce fin novembre, il avait également évoqué deux autres groupes d'ultra-droite en passe d'être dissous, sans les nommer.
Selon l'entourage du ministre, les noms des groupes seront dévoilés prochainement et leur dissolution interviendra rapidement.
La Division Martel, créée en 2022, est composée d'une trentaine de membres qui prônent la violence « contre les antifascistes et les personnes issues de l'immigration ou présumées musulmanes ».
Il encourageait également « le recours à la violence pour favoriser l’avènement d’une suprématie nationaliste et xénophobe ».
« Règler des comptes »
Darmanin a proposé la dissolution du groupe suite à une violente manifestation du groupe militant dans la ville de Romans-sur-Isère dans la nuit du 25 au 26 novembre.
Ils s'étaient rendus dans un quartier de la ville d'où étaient originaires plusieurs personnes impliquées dans l'assassinat à coups de couteau d'un jeune de 16 ans.
Selon les autorités, leur objectif était de « régler des comptes ».
Ils ont été bloqués par la police, avec laquelle ils se sont affrontés pendant une période prolongée, ce qui a conduit à l'arrestation et à la condamnation immédiate de six membres du groupe, qui purgent actuellement entre six et dix mois de prison.
Darmanin a également déclaré que “la France a évité un scénario de petite guerre civile parce qu'elle a agi avec fermeté”, ajoutant que la mort de l'adolescent était une “tragédie ignoble” mais ne permettait à personne “de se présenter au nom de l'Etat pour rendre la justice”. “
La Division Martela également participé à la planification de violentes attaques dans les rues de Paris contre des supporters d'origine maghrébine lors de la demi-finale de la Coupe du monde de football France-Maroc, le 14 décembre 2022.
