Des centaines de milliers de personnes à la Réunion, sur l'île française de l'océan Indien, ont été confinées chez elles lundi alors que l'œil du cyclone Belal a frappé la partie nord du territoire, faisant un mort.
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Le cyclone Belal a frappé lundi la Réunion, l'un des territoires français d'outre-mer, venant du nord-ouest, soufflant de “vents extrêmes”, pouvant atteindre 200 km/h selon le météorologue Météo-France.
Les dégâts semblent pour l'instant “moins cataclysmiques” que prévu, selon le préfet de l'île, Jérôme Filippini.
Treize pour cent des foyers ont été privés d'électricité et quelque 35 000 personnes n'ont pas d'approvisionnement en eau, indique un communiqué de la préfecture, précisant qu'aucune infrastructure vitale n'a été touchée.
Préparation
En prévision de rafales de vent qui devraient dépasser 250 kilomètres par heure dans les hauts plateaux, les autorités ont levé l'alerte violette, indiquant un danger imminent, à 6h00 (02h00 GMT) lundi.
Les 870 000 habitants, y compris les services d’urgence, ont été soumis à un confinement strict. Même les forces de sécurité n’avaient pas le droit de se déplacer.
Les autorités ont exhorté les insulaires à faire des réserves de nourriture et d’eau et à rester chez eux pendant 36 heures. Il leur a été demandé de ne pas quitter leur domicile « pour quelque raison que ce soit », de débrancher tous les appareils, de ne pas utiliser l'eau du robinet et de n'utiliser le téléphone qu'en cas d'urgence.
Six centres de santé d'urgence ont été créés pour les personnes nécessitant des soins, en plus des 142 centres d'hébergement répartis dans tout le pays, à la disposition des personnes en cas d'inondation.
À Saint-Denis, principale ville de l'île, une vingtaine de sans-abri ont été hébergés dans un refuge.
Un sans-abri, qui n'avait pas trouvé refuge, est décédé des suites de la tempête dans la localité de Saint Gilles, à l'ouest du pays, a indiqué la préfecture.
Le cyclone n'est “pas terminé”
A 13h00 heure locale, le niveau d'alerte le plus élevé a été dégradé au rouge, permettant aux services d'urgence et de sécurité de circuler et d'évaluer les dégâts. La population reste cependant toujours confinée.
Le dernier cyclone majeur à avoir frappé la Réunion remonte à 2014.
Mais parlant des dangers de la tempête actuelle, les autorités ont évoqué le cyclone Firinga en 1989, qui avait détruit des centaines de maisons et déversé des pluies record.
Météo-France a mis en garde contre une possible “accalmie” alors que l'œil du cyclone se déplacerait au-dessus de l'île, mais a ajouté que “cela ne doit pas être compris comme la fin du cyclone”.
“Bien au contraire, car les vents vont reprendre dans des directions complètement différentes”, a indiqué Céline Jauffret au service de prévision.
Pendant ce temps, l’île Maurice voisine se préparait à affronter la tempête.
Les services météorologiques de Maurice ont indiqué dans un communiqué qu'un niveau d'alerte aux cyclones trois (sur quatre) était en vigueur et ont conseillé au public de rester dans un endroit sûr, avec des « pluies torrentielles » attendues dans les prochaines heures.
(avec fils de presse)
