Une personne connue des autorités françaises comme un islamiste radical souffrant de troubles mentaux a poignardé à mort un touriste allemand et blessé deux personnes samedi dans le centre de Paris avant d'être arrêtée, ont indiqué des responsables.
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L'attaque a eu lieu près de la Tour Eiffel lors d'une nuit de week-end chargée et s'est produite alors que le pays était en état d'alerte maximum face aux attaques alors que les tensions montent dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.
“Nous ne céderons pas face au terrorisme”, a écrit la Première ministre Elisabeth Borne sur X, après l'attentat.
Suite à l'attaque de ce soir à Paris, mes pensées vont à la victime, aux blessés et à leurs proches.
Je salue le courage et le professionnalisme de nos forces de l'ordre et de nos services de secours mobilisés.
Nous ne céderons rien face au terrorisme. Jamaïs.
—Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) 2 décembre 2023
Le président Emmanuel Macron a déclaré qu'il adressait ses condoléances à la famille d'un Allemand tué dans “l'attentat terroriste”.
Les procureurs antiterroristes français ont déclaré qu'ils se chargeraient désormais de l'enquête.
L'agresseur était connu des autorités comme un islamiste radical et était soigné pour maladie mentale, a déclaré sur place le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, au bord de la Seine, ajoutant que l'homme avait crié “Allahu Akbar” (“Dieu est le plus grand”) avant d'être arrêté.
Il a mortellement poignardé le touriste allemand, né en 1999, avec un couteau, puis a utilisé un marteau pour attaquer d'autres personnes alors qu'il cherchait à s'enfuir de l'autre côté de la Seine.
La zone située près du pont de Bir Hakeim, habituellement peuplée de touristes et d'habitants locaux, a été bouclée par la police et éclairée par les gyrophares des forces de sécurité et des services d'urgence.
« Je les ai violemment menacés »
Le parquet de Paris a précisé que l'agresseur, né en 1997, est français et a été interpellé dans le cadre d'une enquête pour meurtre et tentative de meurtre.
Darmanin a déclaré que l'homme avait déjà été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié un nouvel attentat qu'il n'avait pas réussi à mener à bien.
“Un homme a attaqué un couple de touristes étrangers. Un touriste allemand né aux Philippines est mort à coups de couteau”, a-t-il déclaré.
Un chauffeur de taxi, témoin de la scène, est intervenu, a précisé Darmanin. L'agresseur a ensuite traversé la Seine en attaquant d'autres personnes et en blessant une avec un marteau.
La police s'est lancée à sa poursuite et a utilisé un pistolet Taser pour neutraliser l'homme, qui a ensuite été arrêté.
“Il les avait menacés très violemment… il devra désormais répondre de ses actes devant la justice”, a déclaré Darmanin.
Le suspect, qui vivait avec ses parents dans l'Essonne, au sud de Paris, a déclaré à la police qu'il ne supportait pas que des musulmans soient tués en « Afghanistan et en Palestine », selon le ministre.
Macron, écrivant sur X, a remercié les forces de sécurité pour leur arrestation rapide de l'agresseur présumé et a déclaré que justice devait être rendue “au nom du peuple français”.
“Paris est en deuil après ce terrible attentat”, a écrit sur X le ministre des Transports Clément Beaune.
Paris est en deuil après cette terrible attaque #Grenelle
Pensées et solidarité pour les familles et les proches des victimes. Merci à nos forces de sécurité et de secours pour leur intervention rapide et décisive @prefpolice @PompiersParis
– Clément Beaune (@CBeaune) 2 décembre 2023
'À l'aide'
Joseph S., 37 ans, gérant d'un supermarché qui a demandé à ne pas donner son nom de famille, a été témoin de la scène, alors qu'il était assis dans un bar.
Il a entendu des cris et des gens criant « à l'aide, à l'aide » alors qu'ils couraient. Un homme brandissant un objet a attaqué un homme qui était tombé et, dix minutes plus tard, la police est arrivée, a-t-il déclaré à l'AFP.
Le pays a subi plusieurs attaques perpétrées par des extrémistes islamistes, notamment les attentats-suicides et armes à feu de novembre 2015 à Paris, revendiqués par le groupe État islamique, au cours desquels 130 personnes ont été tuées.
Il y a eu une accalmie relative ces dernières années, même si les responsables ont averti que la menace persistait.
Mais les tensions se sont accrues en France, qui abrite d'importantes populations juives et musulmanes, à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et du bombardement israélien de la bande de Gaza.
La sécurité à Paris fait également l'objet d'une surveillance particulière alors que la ville se prépare à accueillir les Jeux olympiques d'été de 2024.
En octobre, l'enseignant Dominique Bernard a été tué à Arras, dans le nord de la France, par un jeune islamiste radicalisé originaire de la région russe du Caucase.
(AFP)
