Une start-up française spécialisée dans les alternatives sans viande utilise des orthographes créatives pour contourner les nouvelles règles de dénomination mises en place par le gouvernement.
Ses nouveaux noms de produits incluent «boulaites» (boulettesboulettes de viande), les neugâtes et les stêques.
Un décret du 27 février a interdit aux substituts de viande d'utiliser des termes de « boucherie » comme saucisson ou merguez.
Cette mesure a été adoptée suite aux pressions exercées par les agriculteurs et les bouchers, qui affirmaient que l'utilisation de ces termes pour des produits non carnés pouvait prêter à confusion et induire les consommateurs en erreur.
En outre, certains ont déclaré que ces entreprises essayaient de tromper les gens en leur faisant acheter involontairement des alternatives végétariennes, pensant que les produits contenaient de la viande.
Cet argument est également la raison pour laquelle certains produits alternatifs à la viande doivent être placés dans des rayons de supermarchés séparés, loin du rayon viande.
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Les viandes mal orthographiées font fureur
Accro, qui fabrique des alternatives végétariennes aux ingrédients carnés traditionnels, a rapidement lancé une nouvelle campagne publicitaire après les changements.
Il comprenait une nouvelle image de marque pour certains de leurs produits les plus populaires concernés par les règles, qui sont intentionnellement mal orthographiées.
Une publication sur les réseaux sociaux concernant certains des nouveaux emballages est visible ci-dessous.
Des milliers de personnes ont aimé les publications de l'entreprise sur Instagram, qui demandaient également une alternative à la « merguez », une saucisse épicée populaire en France.
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Les entreprises françaises « ciblées »
Bien qu’elles aient utilisé la décision à leur avantage pour la campagne, Accro et d’autres entreprises spécialisées dans l’industrie végétale sont mécontentes des changements.
“Pouvoir décrire ce qu'est un steak ou une saucisse est extrêmement compliqué, il va falloir utiliser des phrases longues et complexes”, a déclaré le PDG d'Accro Renaud Saisset à France3.
“Le but est de montrer aux gens quelque chose qu'ils savent, pour qu'ils sachent tout de suite comment le cuisiner”, a-t-il ajouté.
Des mots comme « saucisse » et « steak » transmettent rapidement cette information aux consommateurs, car ils les connaissent déjà, a-t-il soutenu.
“Sur l'emballage, il est indiqué qu'il est 100 % végétal, à base de blé et de pois, il n'y a donc aucune intention de tromper”, a-t-il ajouté.
Les entreprises sont également en colère car les changements ne s'appliquent qu'aux entreprises basées en France – les produits de l'UE ne sont pas concernés et pourront continuer à utiliser ces mots sur leurs emballages.
“Nous risquons de perdre plusieurs dizaines de milliers d'euros par gamme”, a déclaré le PDG, et que comme cela ne concerne que les entreprises françaises, cela ressemble à une attaque contre “les producteurs français qui travaillent avec des partenaires français”.
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