Le sélectionneur sud-africain Hugo Broos a exhorté ses joueurs à exploiter l'indifférence à leur égard alors qu'ils lancent leur campagne pour la Coupe d'Afrique des Nations mardi soir à Korhogo contre le Mali.
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Broos, 71 ans, a succédé à Molefi Ntseki en mai 2021 et les a guidés tout au long du tournoi de qualification jusqu'à la pièce maîtresse continentale de cette année.
Contrairement aux entraîneurs des soi-disant géants que sont le Sénégal, le Maroc, l'Egypte, le Cameroun et l'Algérie, le Belge est incapable de déployer des joueurs évoluant dans les principaux championnats européens comme la Premier League, la Serie A, la Liga, la Bundesliga et la Ligue 1.
“Je pense que les joueurs qui jouent dans d'autres pays ont l'avantage parce que les championnats sont à un niveau plus élevé”, a reconnu Broos.
“Mais cela ne veut pas dire que notre équipe n'est pas forte. Ce n'est pas le fait d'avoir des joueurs à l'étranger qui fait une équipe forte.”
Broos, entraîneur dans son pays natal ainsi qu'en Grèce, en Turquie et au Moyen-Orient depuis 1988, a été salué pour avoir su exploiter un esprit de corps au sein d'une équipe sous-estimée du Cameroun lors de la Coupe des Nations 2017 au Gabon.
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A l'époque, Broos avait déclaré à RFI : « Je suis entraîneur depuis 29 ans et je n'ai jamais eu un groupe comme celui-là. Il s'agit d'un groupe de 23 amis. Je n'ai jamais vu ça dans une équipe de football.
“Il y a généralement une compétition entre eux, souvent beaucoup. Mais ici, ils ne sont que 23 amis qui aiment jouer au football et qui font tout pour gagner le match.”
Et cette alchimie s'est manifestée dans la poussée extravagante face à des équipes plus prestigieuses telles que le Sénégal et le Ghana lors des huitièmes de finale ainsi qu'en finale lorsqu'ils sont revenus par derrière pour battre l'Égypte 2-1.
“J'ai le sentiment que j'avais il y a six ans avec le Cameroun”, a ajouté Broos à propos de sa dernière génération.
“Personne ne voyait le Cameroun comme favori.”
Si Broos réussissait un exploit similaire en 2023, il rejoindrait Hervé Renard en tant que seul autre homme à entraîner deux nations différentes vers le trophée.
Peu d’analystes ou d’experts ont cependant fait confiance à l’Afrique du Sud pour de telles gloires.
“Il ne faut pas les sous-estimer”, a prévenu le sélectionneur du Mali Eric Chelle à la veille de la rencontre du groupe E au stade Amadou Gon Coulibaly.
“Ils n'ont peut-être pas beaucoup de joueurs à l'étranger, mais le fait qu'ils jouent dans le même championnat en Afrique du Sud signifie qu'ils se connaissent très bien, ce qui est un grand avantage dans une compétition comme la Coupe des Nations.”
Cet affrontement mettra fin à la troisième journée complète d'action du tournoi. Le premier tour du groupe D se terminera par le match entre le Burkina Faso et la Mauritanie au Stade de la Paix de Bouaké.
Et la Tunisie débute sa campagne dans le Groupe E contre la Namibie.
“Quand vous gagnez la Coupe des Nations une fois, vous voulez la gagner deux fois”, a ajouté Broos.
“Je l'ai déjà dit, même si je suis européen, l'intensité, la joie et tout ce qui concerne la victoire dans une Coupe des Nations est unique.
“C'est vraiment le cas et vous pouvez être sûr que je rêve de le faire pour la deuxième fois.”
