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La France légifère pour rapatrier davantage de restes humains des musées

by News Team
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Le Parlement français a adopté un projet de loi qui ouvre la voie au rapatriement des restes humains contenus dans les collections de ses musées vers leur pays d'origine pour y être enterrés.

Publié le:

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La loi, qui a reçu son approbation finale lundi soir à la chambre haute du Sénat, est l'aboutissement d'années de débat sur l'éthique de la conservation de parties du corps humain dans les inventaires culturels français.

Il permet que certaines dépouilles de personnes décédées après l'an 1500, extraites par décret des collections des musées, soient restituées à leurs descendants à des fins “funéraires”.

“C'est un moment historique attendu par plusieurs peuples étrangers”, a déclaré la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.

Elle a dit espérer que cette décision permettrait une certaine réconciliation, car des dépouilles “entraient parfois dans nos collections après avoir été acquises illégalement, voire violemment”.

Le projet de loi vise à faciliter le retour par la France des restes humains d'aborigènes en Australie, ainsi que du squelette d'un chef indigène Tehuelche à ses descendants en Argentine.

Madagascar a demandé que trois crânes de son peuple Sakalava soient rapatriés, dont l'un serait celui d'un roi décapité en 1897 lors d'une attaque des forces coloniales françaises pour réprimer une rébellion.

Plusieurs centaines d’institutions françaises, dont des musées et des universités, auraient des restes humains dans leurs collections.

Jusqu'à présent, seules deux lois exceptionnelles avaient été votées pour permettre les rapatriements vers l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande.

Histoire de l'exploitation coloniale

En 2002, la France a restitué la dépouille de Saartjie Baartman – la « Vénus hottentote » – à l'Afrique du Sud pour y être enterrée.

Baartman, membre de la communauté indigène Khoisan, a été emmenée de son pays natal en 1810 par un médecin de bord britannique qui lui a dit qu'elle pourrait gagner une fortune en Europe en permettant aux étrangers d'examiner son corps.

Elle a été présentée en Grande-Bretagne et en France pendant des années comme une maniaque du sexe en raison de ses grosses fesses et de ses organes génitaux, avant de mourir dans la pauvreté à Paris en 1815.

Après sa mort, son corps fut disséqué et son squelette, son crâne et ses organes génitaux exposés au Musée de l'Homme de Paris jusqu'en 1974.

Une caricature du XVIIIe siècle ridiculisant la physiologie de Saartjie Baartman. © SA Histoire

En 2010, le Parlement français a également approuvé le retour d'une quinzaine de têtes de guerriers maoris momifiées et minutieusement tatouées en Nouvelle-Zélande.

La loi française prévoyant la restitution des têtes momifiées a marqué la fin d'une longue bataille menée par la communauté maorie de Nouvelle-Zélande pour rapatrier ses ancêtres de France.

Les autorités de Rouen, dans l'ouest du pays, avaient décidé de restituer une de ces têtes en 2007, mais le gouvernement a annulé cette décision, craignant que cela ne crée un précédent pour d'autres collections de musées, telles que des momies égyptiennes ou des reliques de martyrs chrétiens.

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