Elle est condamnée à payer 500 € pour des propos tenus sur une association humanitaire en 2022
La dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen a perdu son appel contre un jugement selon lequel elle avait diffamé une association humanitaire lorsqu’en 2022 elle avait déclaré que le groupe « était complice de trafiquants d’êtres humains ».
La cour d’appel de Paris l’a condamnée à payer 500 euros.
Mme Le Pen a fait ces commentaires lors de sa campagne présidentielle de 2022 dans une interview à BFMTV.
A la question de l’interviewer : « Les associations humanitaires sont-elles complices des entrées illégales (en France) ? », Mme Le Pen a répondu : « Parfois oui. Elles sont certainement complices parfois. »
Elle a développé ces propos lors d’une visite dans le département français d’outre-mer de Mayotte.
« La Cimade organise en effet le flux d’immigration clandestine en provenance des Comores », remettant en cause les financements publics dont bénéficie l’association.
Mayotte est depuis longtemps confrontée à l’immigration en provenance des îles voisines des Comores.
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L’association humanitaire a immédiatement porté plainte en diffamation contre Mme Le Pen.
Une décision judiciaire ultérieure rendue en octobre 2023 a jugé que ses commentaires étaient effectivement diffamatoires, « dépassaient les limites de la liberté d’expression » et « dépassaient le niveau d’exagération acceptable dans le contexte ».
Mme Le Pen a fait appel du jugement, mais le 11 septembre 2024, la cour d’appel de Paris a jugé qu’elle devait payer au groupe la somme symbolique de 500 euros.
« La Cimade se réjouit du verdict », a indiqué l’association dans un communiqué.
« Ses affirmations erronées visaient à stigmatiser les migrants et les associations qui les aident afin d’accroître les tensions sociales et la violence.
« C’est une chance que les tribunaux aient reconnu cela en condamnant le coupable pour diffamation. »
« La Cimade défendra la vérité chaque fois que cela sera nécessaire, et notamment contre les mensonges de l’extrême droite. De la même manière, elle continuera avec détermination à défendre les droits et la dignité de tous les habitants de Mayotte. »