L’ancien gouverneur du Katanga et figure de proue de l’opposition, Moïse Katumbi, a officiellement lancé sa campagne pour devenir le prochain président de la République démocratique du Congo (RDC).
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S’exprimant lundi à propos du lancement de sa campagne à Kisangani, Katumbi a déclaré : « Le lancement de la campagne aujourd’hui est une nouvelle étape vers un avenir meilleur pour cette ville et pour ce pays.
“Les besoins des Congolais ont été négligés pendant trop longtemps, a-t-il ajouté.
“Grâce à mon programme, que nous avons lancé la semaine dernière à Kinshasa, nous redonnerons espoir aux milliers de personnes qui en ont été privées.
Au cours du mois prochain, Katumbi continuera à voyager à travers la RDC, pour écouter “les besoins du peuple”, a-t-il ajouté, et pour partager “sa vision du pays”.
Il visitera les villes et villages de la Province Orientale, notamment celles du Kivu, avant de poursuivre sa tournée de campagne à l’échelle nationale.
KatumbiLa campagne du président sera centrée sur les quatre piliers de son programme : la transformation institutionnelle, la transformation structurelle de l’économie, la transformation sociale et la transformation durable.
« On ne peut pas faire confiance à la cohorte actuelle de dirigeants corrompus pour changer leurs habitudes », a-t-il conclu.
Pour lui, les élections du 20 décembre constituent « la meilleure chance dont dispose la RDC pour un avenir meilleur ».
Unir l’opposition
Moise Katumbi, 58 ans, est un riche homme d’affaires et propriétaire du club de football congolais TP Mazembe, basé à Lubumbashi, dans le sud-est du pays.
Il est né dans la province du Katanga, moteur économique riche en minerais de la RDC, où il est devenu gouverneur.
Mais Katumbi a aussi souvent été critiqué pour ne pas être « pleinement » congolais, car son père est né en Grèce.
En tant que leader du parti Ensemble pour la République, Katumbi affirme que ses antécédents en matière de développement du Katanga en tant que gouverneur provincial le qualifient pour la présidence.
Katumbi tente de mobiliser d’autres candidats potentiels pour qu’ils rejoignent sa campagne.
L’ancien Premier ministre (2012-2016) Augustin Matata Ponyo a annoncé dimanche son retrait en sa faveur.
« J’invite tous les candidats à la présidentielle préoccupés par l’avenir de la RDC et de son peuple à rejoindre Moïse Katumbi Chapwe », a déclaré Matata Ponyo.
Terrain bondé
Cette annonce intervient un jour après le lancement dimanche de la campagne du leader sortant Félix Tshisekedi, qui a tenu son premier rassemblement au stade des Martyrs de Kinshasa.
Dans un entretien accordé vendredi à RFI et France 24, il a déclaré qu’il n’avait “pas peur de l’opposition, unie ou non”.
L’un de ses principaux challengers, Martin Fayulu, s’est également exprimé dimanche lors d’un rassemblement dans la province voisine du Bandundu, son fief.
L’ancien cadre pétrolier de 66 ans et chef du parti Ecide a annoncé sa candidature le 30 septembre.
Au cours des cinq dernières années, ses partisans l’ont qualifié de « président élu », arguant qu’il était le véritable vainqueur des élections de 2018.
Il pense que les élections de décembre seront frauduleuses et il n’était pas clair au départ s’il se présenterait.
En juin, il avait déclaré à RFI anglais que le président Tshisekedi et son gouvernement étaient incapables de toute action, leur reprochant la plupart des troubles que connaît le pays.
Au total, 25 candidats sont en lice, dont le célèbre gynécologue chirurgien Denis Mukwege, qui a reçu le prix Nobel de la paix 2018 pour ses efforts visant à mettre fin aux violences sexuelles.
