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Un plan d’un milliard d’euros annoncé pour sauvegarder la biodiversité menacée en France

by News Team
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La biodiversité menacée en France devrait recevoir un coup de pouce après que le gouvernement a annoncé un nouveau plan de 40 mesures, d’un milliard d’euros, pour la protéger d’ici 2030.

La Première ministre Elisabeth Borne a confirmé stratégie nationale biodiversité (Stratégie nationale pour la biodiversité) du ministère de la Transition écologique le 27 novembre, affirmant qu’elle permettrait « d’arrêter l’effondrement du vivant ».

« Un quart des espèces sont menacées d’extinction, un quart des oiseaux ont disparu au cours des 30 dernières années et un million d’espèces animales et végétales pourraient disparaître dans les décennies à venir. Une menace massive d’extinction. C’est un danger pour nous, pour notre économie, pour notre santé et pour notre alimentation.» dit-elle.

Le Premier ministre a ajouté : « La France a une responsabilité majeure » dans la protection de la vie, d’autant que le pays abrite un dixième des espèces connues dans le monde. Les territoires d’outre-mer représentent notamment 80 % de la biodiversité globale du pays.

Actuellement, seulement 6 % du littoral est considéré comme étant dans un état « favorable », tandis que seulement 45 % des sources d’eau sont bien entretenues et seulement 18 % des zones forestières.

Ce plan s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la France en faveur de l’accord Kunming-Montréal, adopté par la communauté internationale lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP 15) en décembre 2022. Celui-ci s’engageait à protéger 30 % de la terre et des mers, à restaurer 30 % des écosystèmes et réduire de moitié l’utilisation de pesticides.

Mme Borne a déclaré que le plan était important pour contribuer à « réduire les pressions sur la biodiversité en favorisant une utilisation sensible des terres, en réduisant l’impact des produits phytopharmaceutiques et en luttant contre la déforestation importée.

“C’est selon le même principe : des résultats radicaux sans mesures brutales.”

Les mesures s’articulent autour de quatre domaines clés :

1. Réduire la pression sur la biodiversité

Dans son communiqué, le ministère de la Transition écologique écrit : « D’ici 2030, 10 % du territoire sera placé sous protection forte. »

Les plans comprennent des restrictions contre le développement artificiel, un engagement continu en faveur de la réduction de la pollution par les pesticides, une réduction de moitié de la pollution lumineuse et une lutte contre la pollution plastique et sonore sous-marine.

Ceci malgré la récente abstention controversée de la France sur la réautorisation du glyphosate dans l’Union européenne pour 10 ans, que le ministre de l’Ecologie Christophe Béchu a qualifié la semaine dernière de « retour en arrière environnemental ».

Lire la suite : Le ministre français qualifie de « stupidité » la nouvelle autorisation de 10 ans du glyphosate

2. Restaurer la biodiversité endommagée autant que possible

Le communiqué indique que les principaux objectifs incluent « le renforcement de la résilience du système forestier », la plantation d’un milliard d’arbres à l’échelle nationale et le renforcement de la protection des espèces menacées.

3. Impliquer tous les organismes concernés

Ces mesures visent à garantir que non seulement le gouvernement et les autorités locales, mais aussi les entreprises, les associations concernées et les particuliers soient tous impliqués dans la cause.

Cela comprendra un meilleur soutien, une formation et des initiatives de sensibilisation à tous les niveaux.

4. Garantir les moyens pour atteindre ces objectifs

Le ministère a déclaré qu’il s’engagerait à hauteur d’au moins 1 milliard d’euros pour soutenir ces objectifs. Dans son communiqué, elle précise : « L’État consacrera plus d’un milliard d’euros à la protection de la nature et de l’eau à partir de 2024. »

Sarah El Haïry, ministre déléguée à la Biodiversité, a ajouté que ce financement constituait « un premier pas vers des besoins supplémentaires d’un montant estimé à 450 millions d’euros en 2027 ».

Cependant, il n’est pas encore clair si ce chiffre de 450 millions d’euros doit être ajouté au milliard d’euros ou s’il est inclus dans le total.

Le gouvernement a déclaré que ces fonds lui permettraient également de réaliser le premier « inventaire exhaustif » de l’état de la biodiversité nationale, tant en France métropolitaine que dans les territoires d’outre-mer.

“Le premier recensement national exhaustif de la biodiversité sera réalisé d’ici 2027, en renforçant les réseaux naturalistes et en utilisant les nouvelles technologies pour l’ADN prélevé dans l’environnement”, a déclaré M. Béchu.

Les mesures ont été présentées à quatre conseils nationaux clés : le Conseil national de la biodiversité, le Conseil national de la mer et des littoraux (la mer et les littoraux), le Conseil national de la protection de la nature (la protection des nature) et le Conseil national de l’eau.

Un plan « ouvert à l’amélioration »

Ils n’ont cependant pas fait l’unanimité.

En octobre, le Conseil national de la biodiversité, composé de 150 membres – qui comprend des scientifiques, des autorités locales et des représentants d’ONG – a critiqué le plan, le qualifiant de « partial et ouvert à des améliorations ».

Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, association française de protection des oiseaux, a déclaré qu’il souhaitait que davantage de zones reçoivent le « statut de sanctuaire », afin de protéger les oiseaux et autres animaux. Il a déclaré : « (Par exemple), il serait incompréhensible que la chasse, la pêche, les éoliennes ou l’installation de panneaux solaires soient autorisées dans ces zones. »

Maud Lelièvre, présidente du Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a appelé à la suppression totale des subventions publiques néfastes dans le pays. Elle a déclaré : « Nous ne pouvons plus nous permettre de dépenser autant d’argent pour des activités qui détruisent la nature, que nous devons ensuite réparer. »

Et Jean-David Abel, responsable de la biodiversité au sein du groupe de campagne France Nature Environnement, a déclaré que le précédent plan biodiversité de 2011 à 2020 « n’a pas réduit de manière significative » les pressions sur la biodiversité. Il a ajouté que « 10 ministres de l’écologie allaient et venaient » pendant cette période.

La directrice générale du WWF France, Véronique Andrieux, a également précisé que le plan ne mentionnait aucune révision de l’actuelle politique agricole commune (PAC), qui « représente encore 63 % des subventions qui nuisent à la biodiversité en France ».

Cela équivaut à un coût de « 6,5 milliards d’euros par an », a-t-elle précisé.

De même, la France a été confrontée à une opposition en raison de son abstention lors du récent vote de l’UE visant à prolonger l’autorisation de l’herbicide controversé glyphosate, qui a été associé à plusieurs reprises à de mauvais résultats pour la santé et à une réduction de la biodiversité.

Monsieur Béchu a dit que la récente extension ne changera rien en France, et que le pays « continuera à interdire l’usage du glyphosate et à en restreindre l’usage ».

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