Envie de vos chips préférées ? Regardez ailleurs que le supermarché français Carrefour, qui a cessé de vendre des marques telles que Lay's et Doritos – entre autres produits PepsiCo – suite à la hausse des prix.
Depuis le 4 janvier, Carrefour a cessé de vendre les produits connus du géant américain, parmi lesquels le Pepsi Cola, le soda 7Up, le thé glacé Lipton, les céréales et flocons d'avoine Quaker Oats et les mélanges de noix Bénénuts.
Cela est dû à une « hausse inacceptable des prix » de la part de PepsiCo, a expliqué Carrefour. PepsiCo envisage d'augmenter les prix de 7 % sur la plupart des produits.
Mais Carrefour cherche désormais à faire pression sur le constructeur lors de la période habituelle de négociation des supermarchés, qui doit se clôturer fin janvier.
Au lieu de vendre les produits habituels, le groupe les a remplacés en magasin par des autocollants rouge vif sur lesquels on peut lire : « Nous ne vendons plus cette marque en raison d'une hausse de prix inacceptable… veuillez nous excuser pour ce désagrément rare. »
Carrefour boycotte Pepsi ouvertement !
Coup de pub ou réelle envie de sauvegarder le pouvoir d'achat des français ? pic.twitter.com/7EDAoMKjt8
-MoneyRadar (@MoneyRadar_FR) 5 janvier 2024
Les autres marques concernées comprennent les chips Cheetos et Sunbreaks, le gaspacho Alvalle et les biscuits Off the Eaten Path.
Carrefour a même menacé de retirer ces articles de ses 8 300 magasins en Espagne, en Italie et en Belgique, ainsi qu'en France, pour accroître la pression.
Guerres contre la hausse des prix
Ce n'est pas la première fois que PepsiCo rencontre des difficultés avec les grandes surfaces et les distributeurs en France en raison de hausses de prix.
En mars 2023, Système U a protesté contre les hausses de prix proposées et a négocié durement avec l'entreprise pendant un mois. Finalement, les deux sont parvenus à un accord et les produits sont réapparus dans les rayons Hyper U, Super U, U Express et Utile.
Les supermarchés négocient particulièrement vigoureusement aujourd’hui, dans un contexte plus large d’inflation et de hausse du coût de la vie. Les chiffres les plus récents du bureau des statistiques de l'Insee (publiés le 4 janvier) font état d'une augmentation de 7,1 % du prix des denrées alimentaires pour décembre 2023.
En savoir plus: Quels produits alimentaires de grande distribution ont été les plus durement touchés par l'inflation en France ?
D’autres supermarchés suivront-ils cet exemple ?
Jusqu’à présent, aucun autre groupe de supermarchés n’a annoncé un projet similaire visant à retirer les grandes marques des rayons.
Le patron du groupe de supermarchés rival E. Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, a déclaré avoir été « tenté » de suivre l'exemple de Carrefour, mais ne considère finalement pas qu'il s'agisse d'une « stratégie gagnante ».
Il a déclaré à FranceInfo: « On est tenté… mais ce n'est jamais une stratégie gagnante. Les consommateurs ne veulent pas payer plus, mais s'ils ne voient pas leur produit dans les rayons, ils s'adresseront simplement au concurrent.»
M. Leclerc a admis qu'il « mettrait des gants de boxe » en entrant cette année dans le cycle de négociations supermarchés-fabricants, car cela « sera dur ». Il a déclaré que les hausses moyennes de prix de 6 à 10 % étaient « incongrues ».
Il a prévenu que certains industriels demandaient une augmentation de 23 % sur l'huile, de 11 % sur les barres chocolatées, de 10 % sur les sauces culinaires, de 18 % sur les jus de fruits et de 8 % sur le champagne.
Il a pourtant cherché à rassurer les clients. “Nous avons jusqu'à la fin du mois pour ramener tout cela à des niveaux raisonnables”, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il visait à limiter la hausse des prix à 2,5 % au maximum.
Il a également déclaré qu'E. Leclerc était dans une meilleure position que Carrefour et qu'il continuait de croître en volume malgré des conditions de marché difficiles.
Il a ajouté que certains produits – notamment les jouets, le multimédia, les produits d'entretien ménager et les textiles – pourraient même baisser de prix, notamment ceux fabriqués dans la « région IndoPacifique » et moins dépendants « des lois françaises ou du système de production français ». il a dit.
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