La République démocratique du Congo a rappelé samedi ses ambassadeurs du Kenya et de Tanzanie pour des consultations après le lancement d'une nouvelle alliance militaire congolaise comprenant des rebelles dans la capitale kenyane.
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Alain Tshibanda, porte-parole du ministère congolais des Affaires étrangères, en a fait l'annonce sur la plateforme X.
L'envoyé en Tanzanie a été rappelé car la Tanzanie abrite le siège de la Communauté d'Afrique de l'Est, à laquelle appartient également le Congo.
Plus tôt samedi, le chef de mission de l'ambassade du Kenya avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa.
Le gouvernement kenyan n'a pas pu être contacté dans l'immédiat pour commenter.
Vendredi, des hommes politiques et des groupes congolais, dont les rebelles du M23, qui se sont emparés de territoires dans l'est du Congo, et Corneille Nangaaancien chef de la commission électorale du Congo, a lancé l'Alliance du fleuve Congo à Nairobi.
S'exprimant lors du lancement, Nangaa, qui a été sanctionné par les États-Unis pour corruption et obstruction aux élections de 2018, a déclaré que l'alliance rassemblerait divers groupes armés, milices et organisations sociales et politiques congolais.
“Je recherche une solution durable ; toutes les communautés doivent vivre ensemble au Congo”, a déclaré Nangaa à Reuters samedi.
Le Congo doit organiser des élections présidentielles et législatives le 20 décembre.
La nouvelle alliance constitue une préoccupation supplémentaire dans une région où l’insécurité persiste depuis des décennies, alimentée par des rivalités ethniques et des luttes pour les terres et les ressources ayant des implications régionales.
Bintou Keita, chef de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo (MONUSCO), a déclaré dans un message sur X qu'elle était “extrêmement préoccupée par la création d'une nouvelle plateforme politico-militaire”.
(Reuters)
