Les rebelles Houthis du Yémen ont rejeté une résolution des Nations Unies contre leurs attaques contre des navires commerciaux dans la mer Rouge et maintiennent leur droit de défendre les Palestiniens à Gaza en ciblant les navires qu'ils prétendent liés à Israël.
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Le chef du Comité révolutionnaire suprême des Houthis du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a déclaré jeudi que la résolution de l'ONU sur la navigation sur la mer Rouge était un « jeu politique ».
Le Conseil de sécurité a adopté mercredi une résolution appelant les Houthis du Yémen à « cesser immédiatement » leurs attaques contre les navires dans la mer Rouge.
La résolution, adoptée avec l'abstention de la Russie, de la Chine, du Mozambique et de l'Algérie, déclare que les attaques « entravent le commerce mondial et portent atteinte aux droits et libertés de navigation ainsi qu'à la paix et à la sécurité régionales ».
Al-Houthi a déclaré que ce que faisaient les forces armées yéménites s'inscrivait dans le cadre de la légitime défense.
Depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre et la réponse militaire israélienne à Gaza, les Houthis ont attaqué des navires qu'ils prétendent liés à Israël ou à destination des ports israéliens pour montrer leur soutien aux Palestiniens.
Cependant, bon nombre des navires ciblés n’avaient aucun lien avec Israël.
Les attaques ont poussé les compagnies maritimes à contourner la route et à contourner le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud, augmentant considérablement les temps et les coûts de voyage.
Embargo sur les armes
La résolution note des violations « à grande échelle » de l'embargo sur les armes contre les Houthis, un groupe aligné sur l'Iran qui s'est emparé d'une grande partie du Yémen lors d'une guerre civile, et elle réitère la nécessité pour tous les États membres de « respecter leurs obligations ».
Selon un rapport de novembre d'experts mandatés par le Conseil de sécurité pour surveiller l'embargo sur les armes, les Houthis renforcent considérablement leurs capacités militaires sur terre et en mer.
“L'Iran encourage depuis longtemps les actions déstabilisatrices des Houthis dans la région par un soutien financier et matériel qui viole l'embargo sur les armes de l'ONU”, a déclaré l'ambassadrice de Washington à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield.
Al-Houthi a déclaré que les États-Unis étaient ceux qui violaient le droit international avec leur force opérationnelle internationale qui défendait les navires commerciaux dans la mer Rouge et le golfe d'Aden, par lesquels passe au moins 12 pour cent du commerce mondial.
Le Conseil de sécurité a implicitement approuvé la force, soulignant le droit des États membres « de défendre leurs navires contre les attaques, y compris celles qui portent atteinte aux droits et libertés de navigation ».
Le commandement central américain a déclaré qu'il y avait eu 26 frappes Houthis contre des navires depuis le 19 novembre, lorsque les Houthis ont saisi le Galaxy Leader, un transporteur japonais lié à un homme d'affaires israélien.
(avec fils de presse)
