Un proche de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum a déclaré que même s’il était toujours détenu dans la capitale Niamey, il était avec sa famille et en sécurité.
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Citant une source familiale, l’agence de presse française AFP a déclaré Mohamed BazoumLe médecin a pu le voir et lui apporter à manger.
“Il se trouve à la résidence présidentielle avec sa femme et son fils et se porte bien”, a déclaré le membre de la famille, ajoutant qu’il avait été autorisé à passer un seul appel téléphonique.
Le régime militaire, qui a renversé Bazoum, démocratiquement élu, le 26 juillet, a déclaré jeudi dernier avoir déjoué la tentative d’évasion de Bazoum.
Le médecin s’était d’abord vu refuser l’accès vendredi, selon l’équipe juridique de Bazoum.
Le plan d’évasion, selon le porte-parole du régime, prévoyait que Bazoum se cache dans la banlieue de la capitale Niamey avant de s’envoler à bord d’hélicoptères “appartenant à une puissance étrangère” vers le Nigeria.
Le régime a ajouté que “les principaux acteurs et certains complices” avaient été arrêtés.
Mais Bazoum et sa famille ont rejeté ces “accusations fabriquées de toutes pièces” et le collectif d’avocats qui le représente a déclaré qu’il était “détenu au secret”.
Un avenir incertain
Depuis qu’il a été renversé par l’armée en juillet, Bazoum refuse de démissionner et est détenu dans sa résidence au cœur du palais présidentiel avec son épouse et son fils.
Le mois dernier, les avocats de Bazoum ont déclaré qu’il avait déposé une plainte auprès d’un tribunal de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre ceux qui l’avaient destitué.
La CEDEAO a averti dès le jour du coup d’État qu’elle pourrait intervenir militairement au Niger si les efforts diplomatiques visant à ramener Bazoum au pouvoir échouaient, mais semble avoir préféré le statu quo pour l’instant.
Le président français Emmanuel Macron a exprimé vendredi son inquiétude face à la situation incertaine dans laquelle se trouve Bazoum et a appelé “à sa libération immédiate ainsi qu’à celle de son épouse et de son fils”.
La France est l’ancienne puissance coloniale de la région du Sahel et était un allié solide du président déchu, notamment dans la lutte contre les groupes djihadistes attaquant le Niger.
Paris a également accepté les exigences du nouveau régime de retirer ses 1 500 soldats d’ici le 31 décembre.
La France a également récemment retiré ses troupes du Mali et du Burkina Faso, qui ont également subi des coups d’État au cours des deux dernières années.
(avec fils de presse)