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Le septième suspect rwandais du génocide est jugé à Paris

by News Team
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Un médecin rwandais connu sous le nom de « boucher de Tumba », accusé d’avoir facilité le génocide rwandais de 1994, sera jugé à Paris à partir de mardi. Il deviendra le septième Rwandais à être jugé en France pour des crimes liés au génocide.

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2 minutes

Sosthène Munyemana, 68 ans, est accusé d’avoir perpétré et planifié des massacres contre les Tutsis à Tumba, dans l’actuelle ville de Hyue, au sud du Rwanda.

Au cours des 100 jours du génocide, environ 800 000 Rwandais, pour la plupart des Tutsis, ont été tués par des extrémistes hutus.

Munyemana, un Hutu, est accusé d’avoir participé à l’installation de barrages routiers pour aider à trier les personnes à tuer, et d’avoir enfermé des personnes dans des conditions inhumaines dans des bureaux du gouvernement local avant de les envoyer pour être exécutées.

Munyemana, qui vit actuellement sous surveillance policière en France, où il s’est installé après le génocide de 1994 pour rejoindre sa femme et ses trois enfants, a rejeté toutes les accusations.

Il affirme que le bureau local de Tumba, dont il avait la clé, était un refuge pour les Tutsis en quête de protection.

Son avocat a fait valoir qu’une lettre ouverte signée par Munyemana en avril 1994 soutenant le gouvernement intérimaire, qui a orchestré le génocide, avait été signée avant que les massacres n’aient eu lieu, et que son client avait en fait œuvré pour empêcher le génocide.

Vingt-huit ans plus tard

Près de 70 témoins devraient témoigner lors du procès de Paris, qui doit se dérouler jusqu’à la mi-décembre.

Mais la difficulté dans cette affaire réside dans le temps écoulé entre le dépôt des accusations et le procès.

L’affaire Munyemana est la plus ancienne affaire actuellement ouverte en France, basée sur l’idée de compétence universelle, dans laquelle n’importe quel pays peut poursuivre des crimes contre l’humanité, quel que soit le lieu où les crimes ont eu lieu.

Les premières accusations ont été portées contre lui en 1995 par le Collectif Girondin pour le Rwanda et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme.

Mais il a fallu 28 ans aux procureurs pour porter l’affaire devant les tribunaux.

Parallèlement, Munyemana, gynécologue de formation, poursuit sa carrière médicale à Bordeaux puis à Villeneuve-sur-Lot.

Poursuites au Rwanda

Le procureur de Paris a ouvert une enquête en 2007, la même année où Munyemana a demandé l’asile à la France, qui a rejeté sa demande, affirmant qu’il existait de réels soupçons selon lesquels il était responsable des crimes de génocide.

La même année, les tribunaux gacaca des villages rwandais l’ont condamné à la prison à vie, par contumace, pour crimes de génocide.

Le Rwanda a émis un mandat d’arrêt international contre lui en 2008 et a demandé son extradition en 2010, mais le tribunal de Bordeaux a refusé.

Plus de 40 fugitifs inculpés pour le génocide se trouvent toujours en France et Munyemana est le septième à être jugé.

Le premier était Pascal Simbikangwa, un ancien chef des services de renseignements, condamné en 2014 à 25 ans de prison.

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