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Les rebelles touaregs du Mali reprennent un ancien camp de l’ONU dans une ville stratégique du nord

by News Team
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Les rebelles séparatistes touaregs du nord du Mali affirment avoir repris un camp évacué par l’ONU dans la ville stratégique de Kidal, un développement significatif dans une bataille de territoire en cours.

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Les Touaregs ont occupé le camp immédiatement après qu’il ait été libéré par la mission de maintien de la paix de l’ONU Minusma, a confirmé mardi un responsable local à l’AFP.

Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes armés à majorité touareg du nord du Mali qui a récemment relancé une rébellion contre l’État, a déclaré dans un communiqué qu’il « prenait désormais le contrôle des zones abandonnées par la Minusma à Kidal ».

Un convoi de casques bleus avait précédemment quitté le camp de Kidal dans une colonne de plus d’une centaine de véhicules, en direction de Gao, une autre ville clé du nord située à environ 330 kilomètres de là, ont indiqué à l’AFP des responsables de la Minusma.

Il s’agit du huitième camp évacué par la mission sur un total de 13, selon le correspondant de RFI Mali Serge Daniel, et du troisième et dernier camp évacué dans la région de Kidal après d’autres à Tessalit et Aguelhok.

La région est ravagée depuis des mois par des violences séparatistes, ainsi que par des attaques de jihadistes.

Fief touareg

Le retrait de la Minusma, en cours depuis août, a exacerbé les tensions entre l’armée et les groupes rebelles.

La mission espérait que ses camps seraient remis à l’armée malienne, selon les règles des opérations de maintien de la paix, mais cela s’est avéré une tâche difficile.

Les rebelles touareg combattent la junte au pouvoir depuis août. Ils se sont déclarés en guerre contre l’armée dans ce qu’ils appellent leur patrie, ou Azawad, au nord du Mali.

L’armée malienne a déclaré sur les réseaux sociaux qu'”une fois de plus et avec beaucoup de regret”, la Minusma partait sans remettre le camp aux autorités.

On ne sait pas encore si l’armée malienne tentera de reprendre le contrôle de la région ou non.

Le premier ministre du Mali, Choguel Maïgaa récemment déclaré : “Nous sommes déterminés à contrôler toute l’étendue de notre territoire national”.

Des membres du CSP ont déclaré à RFI qu’ils s’attendaient à de nouvelles attaques des forces régulières maliennes, mais par drone, et non au sol.

Retrait difficile

La région de Kidal est depuis longtemps le centre de rébellions exigeant l’indépendance du gouvernement national malien.

Les groupes séparatistes avaient convenu d’un cessez-le-feu et d’un accord de paix avec les autorités précédentes en 2014 et 2015, mais au cours des trois derniers mois, ils ont repris les hostilités contre la junte malienne, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2020.

Les combats n’ont fait que s’intensifier à l’approche du retrait de la Minusma, les Touaregs ne souhaitant pas que les casques bleus cèdent leurs camps à l’armée malienne.

Carte du Mali montrant les zones revendiquées par le Mouvement de libération nationale de l’Azawad (MNLA), un groupe séparatiste majoritairement touareg. © Anthony Terrade/RFI

Le départ définitif de Kidal était initialement prévu pour la deuxième quinzaine de novembre, mais la dégradation de la sécurité a poussé la Minusma à accélérer son retrait de toutes les bases, au grand dam de la junte.

La Minusma a déclaré dans un communiqué que les conditions de son départ avaient été “extrêmement difficiles et éprouvantes”.

Il évoque « la détérioration de la situation sécuritaire et les multiples menaces pesant sur les soldats de maintien de la paix », ainsi que la difficulté de mener des opérations aériennes pour extraire le personnel.

La situation a contraint la mission à entreprendre de longs et dangereux voyages par la route.

Un porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarrica déclaré aux journalistes à New York que le convoi en provenance de Kidal avait heurté deux engins explosifs improvisés en cours de route, mais que personne n’avait été blessé.

Abus présumés

L’ONG Human Rights Watch a également prévenu cette semaine que “des groupes armés islamistes et les forces armées maliennes ont tué et maltraité de nombreux civils dans le centre et le nord du Mali depuis avril 2023”.

Ces derniers mois, les combattants islamistes ont tué plus de 160 civils, dont au moins 24 enfants, affirme le groupe, tout en précisant que les forces armées maliennes ont tué jusqu’à 40 civils, dont au moins 16 enfants, au cours d’opérations anti-insurrectionnelles.

« Le gouvernement malien n’a pas pris de mesures adéquates pour protéger les civils dans les zones touchées par le conflit », affirme Human Rights Watch, appelant à une enquête approfondie.

(avec fils de presse)



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