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Un tribunal français emprisonne un ancien médecin rwandais pour le génocide de 1994

by News Team
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L'ancien médecin rwandais Sosthène Munyemana a été condamné mercredi à 24 ans de prison par un tribunal français pour son implication dans le génocide des Tutsis de 1994.

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Le gynécologue de 68 ans a été reconnu coupable de crimes contre l'humanité, de génocide et de participation à une conspiration visant à préparer ces crimes.

Ce père de trois enfants est la sixième personne à être jugée en France pour les atrocités de 1994, qui ont tué environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés en 100 jours.

Le procès, qui a duré six semaines devant la cour d'assises de Paris, a débuté près de trois décennies après le dépôt d'une plainte contre Munyemana à Bordeaux en 1995.

« Dirigé le génocide »

En lisant le verdict, le juge a déclaré que Munyemana faisait partie d'un groupe qui « préparait, organisait et dirigeait le génocide des Tutsis… au quotidien ».

Parmi les accusations portées contre Munyemana figuraient des allégations selon lesquelles il aurait aidé à établir des barrages routiers pour rassembler des personnes qui auraient ensuite été détenues dans des conditions inhumaines avant d'être tuées dans la préfecture de Buatre, au sud du Rwanda, où il vivait.

Munyemana a également été accusé d'avoir contribué à la rédaction d'une lettre de soutien au gouvernement intérimaire de l'époque, qui encourageait le massacre de la minorité tutsie.

Il a nié à plusieurs reprises les accusations portées contre lui, affirmant qu'il était un Hutu modéré qui avait tenté de « sauver » les Tutsis en leur offrant un « refuge » dans les bureaux du gouvernement local.

Munyemana était proche de Jean Kambanda, chef du gouvernement intérimaire établi après que l'avion transportant le président de l'époque, Juvénal Habyarimana, ait été abattu par un missile en 1994.

Kambanda purge une peine d'emprisonnement à perpétuité imposée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda pour son rôle dans le génocide.

Depuis 2014, la France a jugé et condamné six autres personnalités, dont un ancien chef des services secrets, deux ex-maires et un ancien chauffeur d'hôtel.

Les procès étaient fondés sur l’idée de la compétence universelle, selon laquelle n’importe quel pays peut poursuivre les crimes contre l’humanité, quel que soit le lieu où les crimes ont eu lieu.

Les avocats de Munyemana déclarent qu'ils envisagent de faire appel du verdict.

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